Fondée vers 625 par Riquier, un noble local évangélisé, l’abbaye qui porte son nom devient royale sous la protection du roi Dagobert 1er quelques années plus tard. Mais c’est Charlemagne, à la fin du VIIIe siècle, qui lui fait changer de dimension.
En quelques années, et pour plusieurs siècles, Saint-Riquier devient le monument le plus abouti de la Renaissance carolingienne. C’est le royaume de l’écrit, la révolution du savoir. La musique, elle-même, y trouve son prolongement : l’antiphonaire de Saint-Riquier est la première notation musicale connue, l’ancêtre de nos partitions. Labellisé Centre culturel de rencontre – abbaye des écritures en 2012, le domaine accueille par ailleurs un festival de musique classique chaque début d’été depuis 30 ans.